La modulation est un schéma gagnant-gagnant. Ce ne sont pas des perspectives de gains grossièrement mises sur un tableur Excel et exposées sur des Powerpoint tentants, par des consultants pour des entrepreneurs confiants ou des investisseurs illusionnés; mais une approche fine d’un moyen de mettre en adéquation son activité prévue avec la disponibilité d’équipes motivées.
Les salariés ont des attentes et comprennent celles conduisant à la pérennité de l’entreprise, même si les jeux de postures restent ceux qui feront le vote salarial de demain. Exposer la modulation primordialement comme un moyen de baisser la masse salariale fait florès dans les réunions financières, mais tue toute envie d’implication des salariés. Le salarié individuellement, et collectivement dans une moindre mesure, est attaché à son salaire global. Et plus exactement à la rémunération nette, après frais, qu’il estime plus que ne calcule, obtenue par le temps qu’il consacre pour (à) son travail.
L’échange est le maître mot de l’acceptabilité d’une négociation sur le temps de travail. Avant que chacun établisse la liste des avantages qu’il en extrait, toute expression coupable de clivage effacera des équilibres plus hauts, plus ambitieux. Si le principe de la modulation est une voie productive pour les deux parties, encore faut-il que chacun y trouve, dès le début des négociations, un aperçu de son compte.
Toute entreprise peut s’inscrire dans une politique de modulation et de planification optimisée. Mais cette politique se conduit avec la confiance du corps salarial. En effet, c’est à partir d’une réflexion construite et partagée sur de nouveaux équilibres que chacun peut trouver souplesse et sécurité financière.
Extraits du Figaro du 25/05/2014 :
Une cinquantaine de restaurants Buffalo Grill ont fait grève dimanche pour protester contre les projets de la direction concernant la modulation du temps de travail, selon des sources syndicales. …
Les deux syndicats avaient appelé à une grève nationale pour « dénoncer le projet de modulation du temps de travail imposé par la direction aux salariés ». Si ce projet est appliqué, il n’y aurait plus d’heures supplémentaires et complémentaires, « ce qui correspondrait à une perte de pouvoir d’achat de cinq millions d’euros répartis sur les 4.000 salariés », a indiqué FO. « C’est inacceptable », a estimé Jean-Luc Giraudon. Cette perte de pouvoir d’achat « s’inscrit dans un contexte déjà difficile », souligne le syndicat, relevant que « les dix plus importantes rémunérations de l’entreprise ont augmenté de plus de 37% en deux ans ».
Extraits des Echos
C’est une victoire complète pour les syndicats CGT et FO de Bufflo Grill. La direction de la chaîne de restauration commerciale à thème a en effet décidé de retirer son projet amendé de modulation du temps de travail, selon la CGT. Dans un communiqué publié ce jeudi, en début de soirée, le syndicat a en effet indiqué que la direction avait envoyé une « note » à l’ensemble du personnel « dans laquelle elle s’engage à ne pas poursuivre le projet ». Celui-ci « n’a pas été compris et accepté ni par les équipes du restaurant ni par les représentants du personnel », admet la direction dans cette note citée par la CGT. Contacté dans la soirée par « Les Echos », FO a confirmé l’information.
Les équipes de TimePlus regrettent d’autant plus cette issue qu’elles ont participé grandement par leurs réponses, à conduire le changement et fournir les outils et méthodes. Leur participation à ce concours jusqu’en finale, a contribué à définir les solutions qui pouvaient amener aux objectifs. Arrivée dans les 3 finalistes, bien qu’en phase expérimentale, la solution TimePlus a transformé le cahier des charges, les objectifs et moyens d’origine de cette chaîne de restauration. Mais bien qu’il existe sûrement d’autres chemins précis pour s’inscrire dans une gestion plus productive des ressources humaines, TimePlus dispose d’une expérience d’avance dans les outils et méthodes qui, par la souplesse des échanges, tirent des avantages élevés pour les entreprises et les salariés.